Coup de gueule!
J’étais sur le point de publier un article sur le site lorsque j’ai tendu l’oreille pour écouter les infos du jour. Je regarde Canal + et le journal d’Emilie Besse, deux infos successives, la vague de licenciements annoncée chez PSA et le déficit du nombre de nouveaux professeurs disponibles cette année. La moutarde me monte au nez.
Je range dans un coin de Windows mon article et me jette sur mon clavier pour vous écrire ceci!
Trop c’est trop, il m’est insupportable d’entendre autant d’air brassé, de voir mises en place tant de mesures superficielles.
Il n’y a plus dans les grands pays d’Europe d’emploi possible pour des personnes à faible ou moyenne qualifications dans d’autres domaines que les services de proximité !
Le constat est polémique, dur même, il reflète une situation très injuste. Mais on ne peut plus le nier. J’en ai marre de cette hypocrisie générale qui fait croire au grand public qu’un maintien des emplois dans la production industrielle est possible. Les groupes aussi puissant soient-ils ne peuvent plus être compétitifs en faisant produire à effectifs égaux, en France.
La solution n’est certainement pas d’injecter de l’argent public ou de défiscaliser les entreprises pour sauver ces emplois puisque de toutes manières cette manne financière sera pompée sur d’autres impôts ou sur de la dette, et ne réglera pas le problème de fond.
Ce n’est pas non plus en interdisant les licenciements que le problème sera réglé.Certes, certains groupes licencient en réalisant de gros bénéfices et oui, ils sont condamnables. Mais pour tous les autres, que ce soit des PME ou des grandes entreprises qui eux se battent pour survivre cette mesure ne peut que les pousser au dépôt de bilan. Je vous assure je ne suis pas archi-pessimiste mais réaliste.
Pourtant il existe une solution et des vraies opportunités pour rétablir la situation. Mais cela ne passe pas par des « mesurettes sociaux économiques ».
Cela exige un vrai combat de fond, une modification en profondeur de notre système et de nos mentalités. Notre pays doit être un vivier de compétences, nous devons former en masse les meilleurs ingénieurs, les meilleurs cadres, nous forcer à être multilingues, sur formés, sur compétents.
C’est en générant de la compétence et du savoir que nous créerons les emplois de demain. Une nouvelle organisation mondiale du travail nous impose de faire de la France un centre d’intelligence productrice et d’abandonner les emplois ou nous n’avons plus d’avantages comparatifs.
Mais cela passe par une réforme de l’éducation et de la formation initiale, pas par un énième ersatz de réforme de la formation professionnelle. Il nous faut un système éducatif d’excellence, de la maternelle à l’université, il nous faut une vrai politique d’attraction des cerveaux et de fidélisation des talents. Il faut inciter, voir obliger (oui le terme est fort), chacun à exploiter le maximum de son potentiel qualitatif personnel, aussi réduit soit-il.
Ce n’est pas en réduisant le nombre de professeurs, en les sous formant, en permettant seulement aux publics ayant accès aux grandes écoles à exceller que nous y parviendrons. Ce n’est pas en réduisant le nombre d’heures de cours en primaire et en augmentant les effectifs des classes que nous y arriverons. Et ce n’est certainement pas en bradant le niveau de nos diplômes à des fins statistiques que nous excellerons.
Une réforme en profondeur est nécessaire, vite!
Publié le 12 juillet 2012, dans Billets d'humeur de Sylvain. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
Oui tout a fait d’accord : tout commence par une excellente formation.
L’éducation doit être la priorité, malheureusement jusqu’à présent on n’ a pas vu un gouvernement prêt a investir dans le long terme !
Le court terme semble être l’unique priorité.