L’image de l’entreprise, c’est nous!
Sur un marché de l’emploi où la demande est pléthorique et l’offre quasi inexistante, on peut s’interroger sur la valeur qu’à notre CV parmi les centaines de milliers d’autres avec lesquels nous sommes en concurrence. Attention ! La question posée n’est pas de savoir ce que vaut notre CV mais bel et bien quelle est sa valeur … plus précisément, quelles sont les valeurs qui y sont associées !
Bon, commençons par remettre les choses dans leurs contextes. Que fait une entreprise lorsqu’elle embauche quelqu’un à un poste ?
De ce que je vois, elle cherche une personne, un salarié en capacité de répondre à ses besoins … que ses besoins soient techniques, commerciaux, de management, de direction, de gestion, etc. Or si on prend comme postulat que sur le marché de l’emploi nous sommes quelques dizaines de milliers à avoir les mêmes compétences (si ce n’est plus …),les recruteurs de l’entreprise semblent faire la différence entre toutes ces personnes par leur expériences (sont-elles en adéquation avec le poste ? L’embauché peut-il apporter un plus ?) et par les coûts que le salarié va représenter !? A compétences et expériences équivalentes, pourquoi l’entreprise prendrait-elle quelqu’un qui va lui coûter plus cher ? Tels des machines, des équipements de production, la seule raison d’investir dans d’autres équipements, c’est parce qu’ils sont plus productifs et permettent donc une meilleure rentabilité à l’entreprise. Et oui, nous sommes des êtres techniques, des machines à produire. Triste constat … et pourtant, il me semble indubitable.
Pourtant, je vois bel et bien une raison qui ferait que l’entreprise pourrait choisir au-delà de l’expérience, au-delà des compétences, au-delà du coût du salarié : nos valeurs !
De nos jours, les marchés sont dominés par le prix. Que ce soit pour les particuliers ou pour les professionnels, pourquoi acheter un même produit plus cher alors qu’il existe ailleurs, moins cher? Encore une fois, entendons nous bien, je parle du même produit aux mêmes caractéristiques.
Dans une économie mondialisée où nos entreprises font produire en Asie, en Inde, dans les pays de l’Europe de l’Est, au Brésil, etc. leur seul intérêt semble de faire une économie de coût. Et cette économie de coût profite non seulement au monde de la finance (plus de rentabilité) mais également aux acteurs de l’économie réelle. Le but final étant simplement d’être plus compétitif que le concurrent en terme de prix.
Allez, soyons critiques avec cet état de fait ! « Oui mais non, il y’a des entreprises qui vendent plus chers certains produits et qu’on achète volontiers » C’est vrai, je suis d’accord. Dans ces cas là, qu’est-ce qui permet à ces entreprises de vendre un produit plus cher que ses petits voisins ? C’est parce qu’elle possède un avantage concurrentiel. Par exemple, elle maîtrise un réseau de distribution, ou encore parce qu’elle à une avance technique sur ses concurrents, parce qu’elle a une meilleure communication ou des meilleurs services … ou alors … parce que les valeurs associées à l’entreprise, à sa marque, sont différentes.
Un réseau de distribution … » ça se construit ! » On se met à plusieurs pour concurrencer le grand et fort concurrent et on gagne parce que maintenant qu’on a le même réseau, on a un prix moins cher pour le client.
Une avance technique ? « Ça se rattrape ! «
Une bonne communication ? « Prenons la dernière agence de comm’ à la mode ! »
Des meilleurs services ? « Copions-les ! »
Des valeurs différentes ? « Copions-les aussi ! »
Oui mais si on a les mêmes valeurs que l’entreprise d’à côté, on a la même image. Deux entreprises (ou plus !), à la même image, proposant les mêmes produits, aux mêmes caractéristiques … elles ne sont pas différenciées alors? « C’est louche !«
A une époque où les entreprises s’associent pour profiter d’économies d’échelle importantes, où seul les plus grands groupes vont encore fonctionner car ils auront le leadership d’un (de plusieurs) marché(s), une des seules issues serait de mettre en avant des valeurs comme facteurs de différenciation, comme facteur poussant à l’achat. Et les valeurs de l’entreprise, par qui sont-elles le mieux véhiculées ?
Par ses salariés …nous!
Jules
Publié le 27 juin 2012, dans D'autres auteurs prennent la plume. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
Poster un commentaire
Comments 0