Un prix trop fort à payer!

Depuis le début de ce blog, je me suis toujours refusé de prendre parti politiquement. Ce n’est certainement pas en cette période électorale où tout le monde se sent obligé de faire de la politique que je vais changer mes habitudes.

En revanche si la neutralité est plutôt facile, lâche diront certains, de bon ton, diront d’autres, il n’en reste pas moins que je reste un observateur, passionné de la vie et du monde politique.

Or, ce que je constate en ce moment m’interpelle et me préoccupe.

Mais avant d’évoquer le fond de ma pensée je me permets une petite parenthèse. Nous vivons depuis des siècles dans un échiquier géant où les forces en présences évoluent, se combattent ; un jeu de pouvoir permanent en quelque sorte. Un jeu rythmé par les guerres et par la violence, les prises et les pertes de pouvoir qui induisent la vie des autres êtres humains, leurs joies, leur peurs, leurs souffrances. Les règles de la partie sont simples, prendre le pouvoir en ralliant le plus de monde à sa cause ou imposer aux autres sa propre volonté, par la force ou par tout autre moyen. L’Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale semble avoir adopté une règle du jeu permettant d’éviter la violence et les conflits, avec en garde fou les terribles images des camps, imprimées, gravées à jamais dans notre esprit. Mais le temps passe, et même si les souvenirs restent, ils deviennent lointains, les gens moins concernés par un temps où ils n’étaient pas nés et dont les derniers témoins commencent à nous quitter. Ceux-là même qui ont changé les règles du jeu et instauré la paix.

Etre élu en 2012 oui ! Cela représente l’aboutissement ou la continuité de tout un parcours et d’une carrière personnelle. C’est pour les « professionnels » de la politique l’objectif de toute une vie. Mais le pouvoir a t-il pour prix  la haine?

La haine envers les gens qui vous semblent différents, la haine envers les plus faibles, la haine envers les gens qui ne mangent ni ne prient comme vous. La crise économique et la pauvreté ont toujours été des vecteurs forts d’idées nationalistes, de révoltes parfois bénéfiques pour les peuples, mais aussi  de catastrophes.

Les discours électoralistes de cette campagne tendent à banaliser les idées de la famille Le Pen. Certes les responsables des autres partis ne sont pas à 100 % d’accord avec ces idées. Mais pour récupérer des voies ils les véhiculent et c’est pire. Dans l’inconscient populaire entendre les mots crise, immigration, sécurité et chômage dans les mêmes phrases, et  ce, 50  fois par jour dans la bouche de tous les journalistes et de tous les « politiques », est en train de faire passer une aberration pour une vérité. Ces mots associés, qu’ils le soient dans n’importe quel ordre ou avec n’importe quel sens ne font qu’attiser des idées nauséabondes et  risquent de faire resurgir de vieux reflexes… Vous ne me croyez pas?  Demandez aux Allemands ce qu’ils en pensent!

Cet article est un appel à la mémoire, un appel à la responsabilisation des hommes, femmes politiques et des médias. Vos carrières ne valent pas le prix que vous êtes prêt à nous les faire payer!!!

Publié le 25 avril 2012, dans Billets d'humeur de Sylvain. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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