Quand les économistes s’invitent chez vous.

Ces noms vous disent sans doute quelque chose, Smith, Malthus, Keynes, Marx, Friedman ou autre Samuelson, Walras, Marshal, Harrod et j’en passe. Que vous connaissiez ou non ces grands économistes, vous ne réalisez certainement pas le rapport entre votre vie de tous les jours et ces noms prestigieux.

Et pourtant… Quel homme ne s’est jamais retrouvé face à la question fatidique du dimanche après midi « chéri pourquoi c’est moi qui fait toujours le repassage » ?  Dans cette situation, souvent dédaigneux et toujours de mauvaise foi, vous lui asséné un: « tu sais bien que je sais pas faire mon canard » (ou poulet ou un autre nom de volaille).

Réplique qui vous conduit systématiquement dans un débat de 2 heures à bâton rompu vous privant dans 90% des cas d’un grand moment footballistique dans votre canapé préféré. C’est là que nos amis auteurs interviennent!

 Si vous aviez lu Ricardo  à 4 h du matin en rentrant de soirée, vous pourriez produire une réponse avisée  : « tu vois ma chérie en 1817 Ricardo disait que pour optimiser les échanges internationaux chaque pays avait intérêt à se spécialiser dans le domaine où il possède un avantage comparatif, c’est à dire là où il produit plus vite et moins cher que son voisin par rapport à un autre produit. Et bien moi je fais pareil. Vu que tu es beaucoup plus efficace que moi pour repasser et moi plus rapide pour emmener la voiture sous le rouleau de lavage, chacun de nous profite des avantages comparatifs de l’autre!

Votre femme ne sachant que répondre devant tant de culture et d’intelligence, il ne vous reste plus qu’à  ouvrir une bière fraîche et à contempler les derniers exploits de Messi sur votre écran.

 De même si vous Madame, au bureau, aviez pris le temps d’éplucher l’œuvre complète de l’économiste russe Nikolaï Dimitrievitch Kondratiev, vous seriez certainement fière de répondre à votre mari bien aimé, vous reprochant lamentablement de ne pas avoir préparé le repas alors qu’il n’a rien fait de sa journée: « Tu vois mon amour, Kondratiev dans les années 20, évoquait l’existence de cycles économiques longs, alternances de phases de croissance économique puis de récession. Et bien moi c’est pareil, j’ai bossé comme une dingue toute la journée pour la croissance économique de notre couple, et bien maintenant je suis en phase de dépression, donc je glande, et selon lui ça risque de durer, alors commande une Pizza! »

Vous ne voyez toujours pas l’intérêt de se plonger dans des lectures économiques…et bien moi si!!

Publié le 19 janvier 2012, dans Billets d'humeur de Sylvain. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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