La confiance passe par le long terme

« Un monde qui accélère »

Je suis né en 1983, à l’âge de 12 ans je n’avais pas de téléphone portable, je ne savais même pas ce qu’était un téléphone « cellulaire ». J’en avais vu un à la télé bien sûr, dans une série américaine, mais jamais en vrai. Quand j’avais 12 ans, nous n’avions pas d’ordinateur, il fallait aller à la bibliothèque pour se connecter à MS-DOS afin d’entrer des codes incompréhensibles dans une machine en noir et blanc. Je vous parle d’un temps où j’avais le choix entre 4 chaines de télévision à visionner sur mon tube cathodique et d’une époque où Patrick Bruel ne connaissait même pas les règles du Poker.

Si je vous explique ça, ce n’est pas pour vous infliger une éternelle rengaine de vieux  grincheux, le toujours efficace mais inutile « c’était quand même autre chose avant » que me répétait mon grand-père les soirs d’hiver. Si je vous raconte cela c’est pour illustrer à quel point le monde va vite, évolue.

Mais il n’y a pas que les technologies qui changent, nos mentalités également. Nous voulons toujours tout, plus vite et sans jamais faire de concessions. La tendance est aujourd’hui partout dans le monde, à l’éphémère au jetable au préfabriqué. Dans tous les domaines nous convoitons, nous consommons, puis nous jetons.

Regarder les médias par exemple, la moindre information, le moindre scoop est exploité à une vitesse éclair. Les informations abondent vers nos oreilles, on nous injecte de la pseudo analyse, des images, des sons jusqu’à saturation. Mais cela ne dure pas, le scoop laisse vite sa place à un autre, de quoi contenter notre soif d’exceptionnel.

Les exemples sont nombreux. Regardez où en est l’économie de marché, ce système basé sur la croissance et l’expansion. L’accélération des échanges et les politiques d’enrichissement à court terme nous conduisent aujourd’hui à une situation problématique. Les investissements sont réalisés sur des valeurs souvent déconnectées des vraies problématiques des entreprises, des salariés voire des états.

« Cessons de regarder nos pieds, guettons l’horizon. »

Et si la solution pour sortir de cette crise systémique était tout simplement de prendre son temps. En tant que particuliers nous pourrions consommer moins mais mieux, choisir nos achats en fonction de leurs qualités, de leur bienfait pour nous-même et pour ceux qui les produisent. Pourquoi ne pas prendre du recul par rapport au marketing, à la mode, aux médias? Cela nous éviterait peut être d’adopter cette magnifique coiffure « à la mode » de Justin Bieber en avril et de nous sentir ridicule 3 mois plus tard!!!

Venons en aux entreprises. Je suis convaincu que l’avenir, le développement voire la survie des PME passe par de l’investissement sur du moyen et du long terme. Il reste essentiel de prendre le temps de s’organiser, de fidéliser ses clients et ses salariés. En consolidant l’image de son entreprise et en démontrant que son investissement est responsable et qualitatif.  Le dirigeant fera alors entrer son entreprise dans une nouvelle aire économique, celle de l’avenir.

Cette approche n’est pas visionnaire mais réelle et quotidiennement observable. Les consommateurs comparent et sont de moins en moins dupes. Le développement du « bio » est peut être une mode, mais il démontre une volonté des individus de changer leurs habitudes de consommation. Cette approche qualitative est rassurante, les dirigeants des PME allemandes l’ont adoptés depuis longtemps, et cela explique en grande partie leur succès.

Publié le 1 septembre 2011, dans Billets d'humeur de Sylvain. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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